(…si le vent le veut bien)
L’embarquement pour notre deuxième campagne estivale dans le cadre de notre projet Moana Gascogne réalisé en partenariat avec France Télévisions et France Nature Environnement était prévu à partir du 7 juillet.
Objectifs principaux : continuer les observations comportementales que nous avions réalisées durant l’été 2024, et apporter une couverture minimale à la partie Nord du Golfe de Gascogne, entre la Gironde et la Bretagne.

Le début de période voit des vents d’Ouest à Nord-Ouest nous empêcher de prendre la mer, et ce ne sera que vers la fin de semaine que nous pourrons profiter d’un vent de terre pour faire la première sortie côtière.
Le vent tombera ensuite enfin à nouveau pour nous offrir du calme le temps… d’une petite journée ! Insuffisant pour nous permettre de véritablement nous éloigner de notre port d’attache du Verdon, mais suffisant pour effectuer un « triangle » vers le large.

Une fois sortis des hauts-fonds, nous profitons de la belle visibilité et nous nous mettons en « prospection combinée », visuelle et acoustique, avec une organisation classique à trois observateurs visuels, un secrétaire acousticien et un poste de repos.
Effectuées régulièrement, les écoutes sous-marines nous permettent d’augmenter nos chances de détecter les cétacés dans un rayon de quelques kilomètres (soit bien meilleur que notre rayon d’efficacité visuelle)… à condition bien sûr que les cétacés soient en en train de vocaliser !
Nous inscrivons nos écoutes dans l’application PADOC, que nous utilisons pour consigner notre prospection et nos observations de cétacés, et dont l’efficacité en mode Prospection a encore été récemment améliorée par la mise en ligne de la version 5 (merci Laurent !).

Nos oreilles et nos yeux sont grand ouverts, mais les cétacés… se font désirer !
Beaucoup de poissons, au moins, et également une dose honnête d’oiseaux marins. Goélands, sternes, fous, puffins petits et grands, quelques océanites… Gilles repère même un puffin fuligineux, qu’on ne voit d’habitude qu’assez rarement.
Mais cet agréable répit touche à sa fin, et la météo se dégrade à nouveau.
Si Renaud avait fait de la cétologie, sans doute eût-il plutôt écrit « Dès que le vent n’soufflera plus, je repartiru »… En attendant, la zoologie portuaire nous distrait un peu, Odile aperçoit une aplysie onduler toniquement entre les pontons, Julie repère une colonie de guêpiers luxueusement installée, terriers garantis avec vue imprenable sur la Gironde.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, nous profitons surtout de ces heures au port pour bricoler, tester et ajuster du matériel électronique et acoustique.
Certains détails nous résistent un peu, tant pis nous avons le –mauvais– temps. Mais à force d’ajuster, on finit par être assez bien ajustés…
..Alors, à quand un peu de calme pour pouvoir larguer les amarres ?